Le 10 novembre dernier, le Monde titrait Vente record pour un Modigliani aux enchères à New York
Adjugé au prix de 170,4 millions de dollars, un nu du maître italien est la deuxième œuvre la plus chère vendue publiquement après les femme d’Alger de Picasso adjugé pour 179,365 millions de dollars chez Christie’s à New York le 11 mai 2015.
La toile de 1917 (Ceroni 198), qui était estimée à 100 millions de dollars par la maison Christie’s, appartenait jusqu’ici à une famille italienne et n’avait jamais été proposée aux enchères.
Mort très jeune, la production d’Amedeo Modigliani est réduite à un peu plus de 300 toiles et quelques sculptures. Sur ce petit nombre de tableaux, Ceroni ne référence que 22 nus couchés dont la plupart se trouve déjà dans les collections publiques (musées, fondations, …). Selon Kenneth Wayne, chercheur indépendant et initiateur du online Modigliani Project, les nus de l’Artiste sont considérés comme ses œuvres les plus importantes. Celui-ci, en particulier est peut-être le plus connu et le plus reproduit dans les ouvrages sur l’Artiste. Il a également participé à presque toutes les expositions majeures sur Modigliani.
L’acheteur, un collectionneur privé chinois, ne s’est certainement pas trompé en jetant son dévolu sur cette pièce rarissime. En quelques minutes enfiévrées, dans une salle comble, elle a pulvérisé le précédent record pour un Modigliani, une sculpture adjugée en novembre dernier pour 70,7 millions de dollars. La vente a été saluée par des applaudissements nourris.
Ce nu fait partie d’une série réalisée par le peintre, entre 1917 et 1920, alors qu’il était installé à Paris. Quatre d’entre eux, dont probablement celui-ci furent exposés à l’époque à la galerie parisienne Berthe Weill et avaient fait scandale, au point que la police avait ordonné leur retrait.
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Pour couvrir le record de la vente, le très puritain quotidien britannique Financial time a proposé de cacher les parties intimes de la femme du tableau en les couvrant: un bandeau noir a été placé sur les seins et le sexe, comme l’a remarqué le critique d’art australien, Ashleigh Wilson.
La chaîne d’information Bloomberg, réputée conservatrice a préféré flouter les parties intimes de la femme au tableau, en cachant les traits avec un filtre couleur chair, ainsi que le souligne Lisa Fung sur son compte Twitter.
Et La critique d’art irlandaise Cristin Leach Hugues d’écrire : «Vous vous moquez de moi? Le reportage de CNBC sur la vente du Modigliani brouille les parties génitales et la poitrine!».
A vous de juger.