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L’académie Colarossi

L’Académie Colarossi est une école artistique parisienne, fondée en 1870, par le sculpteur italien Filippo Colarossi au au 10 rue de la Grande-Chaumière.

 Annonce de l'Académie Colarossi

Annonce de l’Académie Colarossi

Lorsque le genevois, Charles Suisse, ancien modèle de Jacques-Louis David, prend sa retraite, Filippo Colarossi rachète son « Académie Suisse-Cabressol » (fondée, en 1815, par Suisse, comme académie de nu) et la rebaptise tout d’abord « Académie de la Rose ». Elle est alors située sur l’île de la Cité, à l’angle du quai des Orfèvres et du boulevard du Palais. En 1870, elle est transférée au 10 rue de la Grande-Chaumière dans le 6e arrondissement. L’académie possède alors également un atelier au 43 avenue Victor Hugo dans le 16e arrondissement. À la fois école privée et atelier libre, elle constitue une alternative à l’institution de l’École des Beaux-Arts de Paris, devenue trop conservatrice aux yeux de nombreux artistes. Rodin, Gauguin et Whistler en furent des élèves prestigieux.

Tout comme l’Académie Julian, l’école de Colarossi est mixte et les autorise les étudiantes à peindre d’après des modèles masculins nus. Parmi les femmes qui fréquentèrent l’académie, on peut citer Jeanne Hébuterne, la muse de Modigliani, et celle qui allait devenir l’inspiratrice, le modèle, la confidente et l’amante de Rodin, Camille Claudel. Réputée également pour ses cours de sculpture d’après modèle, l’établissement attire nombre d’élèves étrangers, notamment américains, scandinaves et canadiens. En 1907, l’académie nomme sa première femme professeur, l’artiste néo-zélandaise Frances Hodgkins, confirmant ainsi son esprit progressiste.

Vue d'un atelier de l'Académie vers 1908

Vue d’un atelier de l’Académie vers 1908

L’école ferme dans les années 1930. Peu auparavant, Madame Colarossi avait brûlé les archives de l’institution, en guise de représailles contre les infidélités de son époux.

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André Warnod

André Warnod, né à Giromagny le 24 avril 1885 et mort à Paris le 10 octobre 1960, est un écrivain, goguettier, critique d’art et dessinateur français.

 Andre-Warnod peint par jean gabriel Domergue, 1915

Warnod en tenue militaire, peint par Jean-Gabriel Domergue en 1915

André Warnod fut le premier à lancer l’appellation École de Paris dans un article de Comoedia, publié le 27 janvier 1925 et qu’il reprit en octobre de la même année en introduction de son livre Les Berceaux de la jeune peinture.

Il fit partie, au côté d’autres personnalités connues ou moins connues, de la goguette du Cornet fondée en 1896.

Principales publications

Le Vieux Montmartre (1913)

Bals, cafés et cabarets (1913)

La Brocante et les petits marchés de Paris (1914)

Prisonnier de guerre, notes et croquis rapportés d’Allemagne (1915)

Petites images du temps de guerre (1918)

Lily, modèle, roman (1919)

Miquette et ses deux compagnons, roman (1920)

Les Plaisirs de la rue (1920)

Les Bals de Paris (1922)

La Belle sauvage, roman (1922)

Les Berceaux de la jeune peinture : Montmartre, Montparnasse (1925)

Trois Petites Filles dans la rue (1925)

Gavarni (1926)

Pépée ou la Demoiselle du Moulin-Rouge (1928)

Lina de Montparnasse, roman (1928)

Les Peintres de Montmartre, Gavarni, Toulouse-Lautrec, Utrillo (1928)

Pour l’amour de Loulette, roman (1929)

Visages de Paris (1930)

L’Ancien théâtre Montparnasse. Notes de petite histoire (1930)

Le Chèque volé, roman (1934)

Pensions de famille et autres (1936)

Cartouche bandit parisien, suivi de Rose Blanchon convulsionnaire, deux enfants de Paris sous Louis XV (1944)

Allo, allo, ici la mort ! (1945)

La Vraie Bohème de Henri Murger (1947)

Ceux de la Butte (1947)

Pascin (1954)

Fils de Montmartre, souvenirs (1955)

Grau-Sala (1958)

Drôle d’époque, souvenirs (1960)

source : wikipedia

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Les premiers temps à Montmartre

Selon André Warnod[1] Modigliani ne voit pas grand monde dans les premiers temps de sa  vie à Montmartre. Et personne ne le remarque non plus particulièrement. Il fait quelques apparitions furtives parmi les peintres et poètes du Bateau-Lavoir. Au début, il ne boit que raisonnablement mais par contre il collectionne ses conquêtes féminines. Selon les témoignages et les récits biographiques de Jean-Paul Crespelle, André Salmon ou plus récemment, Christian Parisot dans sa Biographie  (édition Canale Arte, 2000) est énuméré un grand nombre de femmes ayant succombé au charme du bel italien : Mado, ayant été un modèle de Picasso ;  Gilberte, un petit modèle sans domicile fixe à Montmartre,  dont Modigliani a fait un portrait aujourd’hui détruit ; Lola, une demi-mondaine de Pigalle et encore Elvira dite ‘la Quique’ (de l’espagnol Chica) aux yeux noirs et aux lèvres sensuelles, une jeune cocaïnomane, née à Marseille, fille d’une prostituée et d’un marin espagnol, montée à Paris à l’âge de 15 ans pour faire carrière à Pigalle. Elle aurait été la première à initier Amedeo à la drogue. Différents témoignages ont rapportés qu’ils restaient enfermés des jours entiers pour faire l’amour dans l’atelier du peintre, alors place Jean-Baptiste Clément. Une amie de la Quique, une certaine Gabrielle, raconta par la suite qu’un soir d’été, on les aurait vus, à demi nus se poursuivre au clair de lune dans le petit jardin qui cernait l’atelier.[2]

Portrait d'Elvire, huile sur toile, 1918 (C.272)

Portrait d’Elvire, huile sur toile, 1918 (C.272)

Vite désargenté, il quitte son hôtel de la Madeleine et erre dans le Maquis à la recherche de quoi se loger.  Selon l’avis de plusieurs critiques, cette errance serait plutôt la cause que la conséquence de l’abus d’alcool. S’il trouve d’abord refuge au Bateau Lavoir, il finit par louer une remise au n° 7 de la place J.-B. Clément, là où débouche la rue Lepic. Il est devenu un client assidu des bistrots et cabarets Montmartrois.

Modigliani, comme beaucoup d’artistes qu’il fréquente sur la Butte, sait que la nouvelle peinture n’a plus rien à voir avec le tableau de chevalet, sa surface étant trop limitée. Il est nécessaire de faire sortir mentalement la peinture de cette dimension préconçue en essayant d’englober la dimension de l’espace ambiant pour se l’approprier. Les canons de la beauté et la représentation académique de la femme n’ont plus d’importance. Il est nécessaire de peindre la personnalité intime du modèle.

Si Modigliani travaille beaucoup à ce moment-là, il détruit également un grand nombre d’œuvres  dont il n’est pas satisfait. Il ne vend rien ou très peu cependant, dans les catalogues raisonnés, y apparaissent très peu d’huiles. Pour la période 1906-1907, Ceroni ne mentionne que 5 huiles (C.001 à C.005), Patani 5 également  et Christian Parisot 3 seulement.

Voici, sans certitude, les 3 œuvres probablement exposées chez Laura Wylda, l’Art Gallery.

Peut-être les 3 premiers tableaux exposés à Paris

De gauche à droite :

C.001 : Buste de femme ou La duse, c.1906-07, huile sur toile marouflé sur panneau, signée en haut à gauche, 32 x 26 cm. Passé en vente chez Christies- Londres, le 23 juin 2004, il est annoncé avec les dimensions de 32,7 x 24,8 cm.

C.002 : Tête de femme, c.1906-07, huile sur toile, signé en bas à droite, 33 x 24 cm.

C.004 : Buste de femme, 1907, huile sur toile, signé en bas à droite, 45.5 x 24 cm.  Passé en vente chez Christies- Londres, le 24 juin 2010, il est annoncé avec les dimensions de 46.1 x 33.2 cm.



[1] André Warnod (1885-1960) est écrivain, goguettier, critique d’art et dessinateur français

[2] ‘Modigliani – Biographie’, Christian Paristot, p.110

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